Non aux bases militaires étasuniennes en Colombie!
Nous vous invitons à signer cette Déclaration d’opposition à l’utilisation de sept bases militaires colombiennes par les États-Unis en tant qu'individu et/ou organisme. Elle sera envoyée aux Ambassades de la Colombie et des États-Unis au Canada ainsi qu'à certaines organisations, telles que Développement et Paix et Amnestie Internationale. - Coalition d'opposition aux bases militaires étasuniennes en Colombie (COBMEC) DÉCLARATION D'OPPOSITION À L'UTILISATION DE SEPT BASES MILITAIRES COLOMBIENNES PAR LES ÉTATS-UNIS « Les États-Unis semblent destinés par la Providence à affliger l’Amérique de misères au nom de la Liberté. » (Simón Bolívar, Guayaquil, 5 août 1829) Nous, organisations sociales, politiques et syndicales du Québec, bien au fait des conséquences néfastes des interventions impérialistes des États-Unis et de ses alliéEs, au cours du XXe siècle et depuis le début de ce siècle, en particulier des opérations militaires et de l’installation de bases militaires en Amérique latine. Ce fut le cas, notamment, du Panama qui, depuis 1903, s’est converti en un chantier d’opérations au service d'objectifs militaires des États-Unis. De cet endroit a été planifié le renversement de la démocratie au Honduras, avec la complaisance de l’oligarchie transnationale et la complicité du prix Nobel de la paix, le président Barack Obama, qui s’est depuis réfugié dans un silence diplomatique n'étant pas habituel chez l’Empire étasunien qu’il représente. L'implantation de bases militaires colombiennes aux États-Unis constitue une grave menace à l’intégrité des peuples d’Amérique latine, en particulier ceux du Venezuela, de l’Équateur et de la Bolivie. Le Venezuela et l'Équateur ont donné refuge à la majorité des ColombienNEs fuyant le conflit armé touchant l’ensemble de la société, une situation qui perdure depuis plus de 60 ans. En outre, la présence de militaires étasuniens au sein de bases militaires colombiennes constitue un appui additionnel à la présence de conseillÈREs israélienNEs, ce qui contribue à l’intensification des actions paramilitaires comme ce fut le cas, par le passé, avec l’aval des États-Unis, dans cette région du monde. La désinformation sur la présence de bases militaires étasuniennes par les médias de masse vise à nous isoler de la réalité qui découle et résultera de la présence accrue de militaires étasuniens en sol colombien. Nous constatons avec une profonde inquiétude, que sous le prétexte d’une lutte anti-drogue et anti-terroriste, les États-Unis occupent sept bases militaires colombiennes. Nous sommes conscientEs, que l’utilisation de bases militaires par les États-Unis, en sol étranger, a eu pour conséquences une limitation de la souveraineté des peuples, la violation systématique des droits humains, d'attaquer les mouvements sociaux et politiques qui préconisent l’autodétermination et des modèles socio-politiques visant à mettre fin aux inégalités. Pour ces motifs, Nous dénonçons vigoureusement l’occupation de sept bases militaires colombiennes par l’Empire des États-Unis qui n’apportera que douleur et souffrance. Nous rejetons, les arguments et les prétextes invoqués par le gouvernement impérialiste des États-Unis et son allié servile, la Colombie, qui ont manipulé l'opinion publique en prétendant vouloir combattre le terrorisme et le trafic de drogue à partir des sept bases militaires. Nous dénonçons, l’appui tacite ou explicite de gouvernements, comme celui du Canada, à l’intervention militaire des États-Unis en Colombie et dans d’autres pays d’Amérique latine, comme c'est le cas au Honduras. Nous appuyons, toutes les initiatives visant à trouver un dénouement pacifique au conflit armé qui afflige le peuple colombien depuis plus de six décennies. Nous appuyons, l’initiative pacifiste appelée ‘bases de paix’ [écoles de pédagogie pour diffuser des informations sur la situation en Colombie] qui se pose en contrepoint à la sauvagerie militariste de l’Empire étatsunien. Nous appuyons, le principe d’un accord humanitaire [mettre un terme aux enlèvements, la libération des otages et de mettre fin aux actions armées. Nous opposons également le recrutement de mineurEs par les groupes armés, de s’en prendre aux populations civiles. Nous voulons un accord de cessez-le-feu] pour que les combattantEs du conflit colombien mettent fin aux hostilités et rentrent chez eux/elles dès que possible. Nous appuyons, les organisations et les gouvernements qui s'opposent aux interventions impérialistes dans la région des Amériques et ailleurs dans le monde. Nous nous engageons, à manifester notre appui aux initiatives de paix dans les Amériques de même que notre ferme opposition aux actes de guerre par des prises de position publiques et la mobilisation de la société civile.
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